Jean-Claude BALAY

Appelé du contingent 64 1/A
1ère Compagnie
- 1er Peloton

 

Jean-Claude nous a quittés le 19 novembre 2020 à l’âge de 76 ans

 

Les photos et légendes sont de Jean-Claude BALAY

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« Incorporation le 3 janvier 1964 au GT 505 de Vienne direction le même jour au CIT 158 de Sathonay par camion avec 40 kms en SIMCA débâché, par – 7°.
Le 4 janvier : visite médicale, perception du paquetage (adieu les vêtements civils).
Prise en main par le chef de peloton, 1ère piqûre, maniement d’armes, ordres serrés, parcours du combattant, école de conduite et enfin passage du permis poids lourd sur GMC le 25 janvier.

 

CIT 158
GT 505

 

Retour au GT 505 Vienne le 17 février pour nous confirmer à conduire en convoi et encore du maniement d’armes, du tir, exercices de combat de jour et de nuit tout cela pour peaufiner la forme, heureusement entrecoupées de permissions le samedi midi.
Catastrophe ou heureux hasard, car rien ne nous laissait présager ce départ, le 10 avril nous devons faire notre paquetage pour Colomb-Béchar où l’on nous promet l’aventure, le sable chaud et le dépaysement garanti.
Permission de 8 jours et rassemblement au CIT 158 pour un regroupement et prise en charges par un adjudant du 3ème GT (bronzé et képi bleu, sympathique aux premiers abords et de bons conseils pour ce transfert. Direction gare de Perrache et embarquement pour une journée de transit au camp Ste Marthe (bien se cacher pour éviter la corvée de cuisine ou la garde et aussi bien surveiller son paquetage car il aurait eu tendance à s’ouvrir tout seul).

 

 

Départ de Marseille sur le «Kairouan» le 21 avril 1964, après une traversée d’un jour, suivie d’une journée de transit dans une caserne de hussards.

 

 

Départ de la gare d’Oran le 23 avril 1964 via la gare de Perrégaux pour prendre la fameuse « Rafale » et arrivée à Colomb-Béchar le 24 avril 1964 après une nuit passée dans le train.

Période à Colomb-Béchar : du 24 avril 1964 au 15 décembre 1964 avec, à la clé, la participation volontaire d’office à la seule formation d’élèves gradés au 3ème GT pour pallier au manque d’effectif (nomination brigadier et brigadier-chef avec une augmentation substantielle de la solde pour faire des folies au mess).

 

 

Période passée à Reggan : du 16 décembre 1964 au 14 mars 1965.

 

 

Retour en France :
Départ de Reggan : le 15 mars 1965 via Colomb-Béchar, une journée passée à attendre un avion.
Départ de Colomb-Béchar : 7 heures du matin le 16 mars 1965 via Bou-Sfer. Arrivée à Istres l’après-midi. Direction gare d’Aix en Provence et enfin arrivée à la maison vers 19 heures. La grande joie après une absence de 10 mois et 27 jours, mais encore maintenu sous les drapeaux pendant 57 jours pour cause de permissions libérables. Autorisé à revêtir la tenue civile, à exercer une activité rémunérée, rendre mon paquetage à la gendarmerie et enfin la véritable quille. Rayé du corps le 1er mai 1965.

 

 

Je souhaite amitiés et bonne année 2007 à tous les tringlots (anciens, présents, futurs), particulièrement à ceux qui se reconnaîtront, avec qui j’ai partagé de bons souvenirs et quelques moments de galères ».


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Quelques souvenirs à faire partager

ROY
de La Rochelle
au volant
d'un Willème
Un gars du Nord
dont j'ai oublié
le nom
Moment de détente
au GT 503
à Aïn el-Turck
LAMBERT
notre spécialiste
chauffeur de
Gazelle

 

Colomb-Béchar
1) Remplacement de la Légion le jour de Camerone par le 3ème GST à la garde du dépôt de carburant. Une certaine fébrilité la nuit avec la fraîcheur, les bidons avaient tendance à faire des bruits d’explosions, les projecteurs sur les miradors, animés par les sentinelles, étaient constamment en mouvement, donc pas question de dormir.
2) À l’état-major, qui se trouvait place des chameaux, chaque unité du secteur de Béchar avait en charge d’assurer la garde pendant une semaine. Je me souviens de ce jour-là, en tenue de parade, à présenter les armes toutes les 10 minutes ou à rectifier la position… quelle galère.
3) Toujours dans le même registre nous devions assurer la garde de la centrale électrique qui se trouvait éloignée de Béchar. Celle-ci était assez agréable car nous pouvions jouer aux boules dans la journée, mais par contre la nuit il fallait être vigilant car en dehors des barbelés ils y avaient des mines et le soir de ma permanence une d'entre elles avait explosé. Nous avons sus par la suite que c’était un âne qui en avait fait les frais.
4) Première formation au camp Moll d’élèves gradés où je suis désigné d’office. Pendant que les copains partent en mission nous devions refaire une partie des classes (marcher au pas, cours, tir, discipline, commandements, etc.), mais sans regrets par la suite car nous étions un bon groupe de copains.
5) Lorsqu’un MDL a fait un exercice de tir dans sa chambre et que la balle a traversé la cloison et est venue se loger dans la couverture d’un lit du 1er peloton, heureusement personne n’y était couché. Celui–ci pour se faire pardonner nous a offert 2 caisses de bière.


Les moments les plus agréables étaient :
– les missions sur Oran où j’ai eu l’occasion de charger du matériel dans la base sous-marine de Mers el-Kébir.
– la journée de détente à Aïn el-Turck où nous pouvions nous baigner avant d’affronter la chaleur du retour.
– la 1ère compagnie, 1er peloton où nous étions équipés de Willème (ex GT 520) et, pour notre plus grand bonheur, souvent sollicités.
Mi décembre éclatement du 1er peloton, une partie reste au camp Moll, l’autre, dont je fais partie, part sur Reggan.

Reggan
1) Pour ce séjour, de 3 mois seulement, la seule mission que j’ai faite c’est lorsque que nous avons été rappelés en renfort par le groupe Willème (3ème compagnie éphémère) pour une mission éclair de 3 jours : Béchar – Oran. Nous avons pris l’avion à Reggan et les copains de Béchar avaient déjà préparé les véhicules... et un retour catastrophique car les frigos que nous avions chargés sont tombés en panne et qu’il a fallu les ramener d’urgence à Béchar. Pas de casse-croûte, halte seulement pour faire les pleins et reprendre l’avion le lendemain pour Reggan.
2) Le décès accidentel du MDL EVRARD sur le trajet Reggan-Plateau à Reggan-Ville.
3) J’étais sous/off de semaine, à 15 jours de ma libération, alors que je présentais la compagnie, je vois débarquer la gendarmerie militaire (prévôté) avec un musulman qui est passé dans les rangs de chaque compagnie en désignant différents conducteurs pour un trafic de couvertures et même de la vente d’une roue de GLR de mon peloton (voir les têtes du capitaine BOOSLER et des chefs de pelotons).
Pour le reste le train-train habituel (garde, école de conduite, sous/off de semaine, aménagement du site, entretien des véhicules, navette entre Reggan-Ville et Reggan-Plateau) avec quelques soirées biens arrosées avec nos amis légionnaires.

De ces séjours j’en garde de très bons souvenirs car nous avions 20 ans, étions pleins d’avenir et que nous nous promettions de nous revoir.
Chose faite grâce à vos sites.
Ceux qui se reconnaîtront peuvent me contacter et peuvent, peut-être, nous faire rappeler quelques anecdotes que nous avons oubliées.

Jean-Claude BALAY
13 janvier 2008