Béchar, la porte du désert, c'est déjà le désert

 

Philippe Marie de Hauteclocque,
dit Leclerc

 

Maréchal de France né à Belloy saint Léonard, Somme, 1902 décédé dans un accident d’avion, près de Colomb-Béchar, 1947)

 

Monument Leclerc

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Le général Leclerc sert brillamment au Maroc (1925), puis à l’état état-major de la 4e division d’infanterie (1939). Prisonnier à Lille en mai 1940, il s’évade et reprend le combat sur l’Aisne. Blessé, à nouveau prisonnier, il parvient à rejoindre de Gaulle à Londres et joue un rôle décisif dans le ralliement du Gabon à la France libre. Commandant militaire de l’Afrique Équatoriale française, il conquiert le Fezzan, entraîne sa division du Tchad (12 décembre 1942) à Tripoli (2 février 1943) et prend part aux campagnes de Tripolitaine et de Tunisie. En juin 1944, il débarque, à la tête de la 2e division blindée, en Normandie et entre dans Paris où il reçoit la reddition de Choltitz (24 août). Après s’être emparé de Saverne (23 novembre 1944), il libère Strasbourg et entre à Berchtesgaden. Commandant supérieur des troupes en Indochine (1945), il signe, pour la France, l’acte de capitulation du Japon. Inspecteur des troupes d’Afrique du Nord en 1946, il sera élevé au maréchalat à titre posthume (1952).

Le maréchal Leclerc est une de ces " gloires nationales " sur lesquels il semble que tout ait déjà été dit depuis longtemps, tellement sa biographie se confond avec des épisodes emblématiques : le capitaine qui rallie le Cameroun à la France Libre en août 40, avec quelques pirogues et en s'affublant sans vergogne de deux galons de colonel ; l'homme du serment de Koufra, prononcé en plein désert libyen devant quelques centaines de soldats aux équipements de fortune, après la première victoire des Force Française Libre naissantes ; le chef de la 2e DB, libérateur de Paris, puis de Strasbourg - symboles du serment tenu ; enfin, le général dont la mort tragique, fauché à 45 ans par un accident d'avion absurde, ne fait qu'ajouter à la beauté d'un destin fulgurant et inachevé.

27 novembre 1947, les troupes sont sur la place des chameaux, le vent de sable balaye la poussière, il fait triste, très triste. Le Général LECLERC est attendu, il arrive du Maroc. Pour se guider dans la tempête le pilote, à faible altitude, suit la voie du Mer Niger, au sortir des collines l'avion s'écrase sur la voie de chemin de fer. Le Général LECLERC tous les occupants de l'avion sont mort. En ville, à Béchar, la tristesse s'empare de la foule. Quelques années après, les disciplinaires de la Légion Étrangère construiront, à sa mémoire, le Monument Leclerc.

Monument Leclerc