Le Bordj Pérez avait été édifié en 1959, pour la gendarmerie française, à l’est de la piste Béchar-Gao, en face du bordj Le Prieur situé, lui, à l’ouest de cette piste qui franchit à cet endroit l’oued Itaferh. Ce bordj, de 30 mètres de côté, était d’un confort inhabituel : eau courante grâce à un forage, électricité, air conditionné, radio, boulangerie avec pétrin électrique, réfrigérateur, il représentait une étape appréciée des voyageurs tant civils que militaires, ainsi que nous le décrit un membre de La Rahla, le lieutenant-colonel René Ricatte, ancien capitaine de gendarmerie au Sahara. L’Algérie indépendante a simplement substitué le nom de Bordj Badji Mokhtar à celui de Bordj Pérez mais le site avait bien changé quand le vice-président de La Rahla, Pierre Mathelot, y était passé en 1973. Entouré d’assez nombreuses maisons, il a été entretenu et sert de local à une administration algérienne. Pierre Mathelot avait d’ailleurs cru voir Bordj Le Prieur.
Photo prise de la piste Impériale par Michel Vallet (1959)
Une Jeep stationnée sous la plaque du Bordj donne l’échelle.
(Archives Michel Vallet… Sources : Le Saharien n° 151 - 4ème Trimestre 1999)
François Pérez, qui a donné également son nom à la promotion 1996 de l’école nationale de gendarmerie française de Châtellerault, se trouvait en poste dans le département de la Saoura quand il fut tué au cours d’une opération qui opposa en octobre 1958 un groupe de 15 gendarmes français commandé par René Ricatte lui- même au responsable FLN de Colomb-Béchar, Zaoui, dit Dieb. 2 gendarmes et 3 FLN avaient succombé. Une plaque à la mémoire du gendarme Pérez avait été apposée sur le bordj fin 1960 par le préfet de la Saoura, Jean-Paul Roy, et le général Besson, commandant la zone de l’ouest saharien.
Source : LE SAHARIEN
n° 151 - 4ème Trimestre 1999
de l’Amicale des Sahariens « LA RAHLA »----------------------======0000O0000======--------------------
Insigne de la Promotion Pérez
À lire également « Bordj Le Prieur » par Alain BROCHARD
Merci à « La Rahla - Amicale des Sahariens »
de nous autoriser à diffuser les articles parus dans la revue « Le Saharien ».
