Isabelle Eberhardt

 


voir la bande annonce (durée 1'55)

Isabelle Eberhardt

Réalisé par Ian Pringle
Drame, France, Australie
1992

Avec :
Mathilda May, Tchéky Karyo, Peter O’Toole, Claude Villers, Richard Moir, Arthur Dignam, Ben Smaïl, Foued Nassah, Wolf Harnisch, René Schönenberger...

 



Synopsis :
Le destin scandaleux d’un écrivain qui fut d’abord une aventurière, peut-être une espionne, avant tout une femme libre.
Isabelle Eberhardt est née à Genève en 1877, des amours illégitimes d’un ex-pope de l’Église Orthodoxe russe et de la femme d’un général de l’armée du Tsar convertie à l’Islam. Elle grandit dans l’univers clos de la Villa Neuve, aux abords de Genève.
Enfance austère et solitaire, toujours habillée en homme, entourée de ses frères et de son père, adepte de la philosophie nihiliste.
Très vite, elle tente d’échapper au despotisme paternel, cédant à sa fascination pour les contrées exotiques (elle a appris l’arabe classique). Elle s’absorbe dans les écrits sur le lointain Maghreb et embarque pour l’Afrique du Nord. Là, elle commence à écrire pour un journal local.
Rapidement, son style d'écriture et de vie inquiètent : elle s’enivre, fume du kif, finit souvent la nuit avec un indigène. Tantôt vêtue en homme, tantôt en femme, sa personnalité paradoxale, sa détresse authentique, suscitent l’hostilité des colonialistes français.
Initiée à la Quadrya, confrérie sufiste, elle adopte pour justifier son déguisement masculin le nom de Si Mahmoud Essadi. Ses voyages à travers le Sahara, la vie du désert, ses mystères sont une épreuve initiatique. Isabelle devient une jeune femme toujours poussée à l’action, conduite à la folie par sa soif de vivre, sa volonté farouche de combattre l’injustice et la suffisance.
Alcoolique et malade, elle reste obsédée dans sa vie et dans son œuvre, par la quête de la liberté absolue. Sa vie tumultueuse croise des personnages exceptionnels : le chef de la Quadrya en lutte pour débarrasser l’Algérie de la domination française, le troublant colonel Lyautey qu’enflamme l’idée d’un modernisme arabe, et surtout Slimen, qu’elle va aimer scandaleusement et épouser.
Entre tentatives d’assassinat et accès de malaria, Isabelle, nature ardente en tout et toujours exagérée, vit la vie qu'elle a choisie : « Personne n’a jamais vécu aussi au jour le jour que moi, personne n’a jamais été si dépendante du hasard ».
Cette vie va s’arrêter en 1904 dans les montagnes de l’Atlas par une nuit d’orage. Sa maison, construite sur le lit d’un oued asséché, est emportée par un torrent d’eau boueuse. Isabelle meurt noyée. Elle avait 27 ans.

 

 

Isabelle Eberhardt ou la fièvre de l'errance

Documentaire d’Ali Akika
2008, 0 h 59

Résumé :
Dans « Isabelle Eberhardt ou la fièvre de l’errance », le cinéaste va à la recherche des traces que la légendaire écrivain d’origine russe a semées à partir d’El Oued en passant par Alger, Béchar, Kénadza et enfin à Ain-Sefra où elle repose à jamais dans un cimetière à l’ombre et dans le silence de ce désert qu’elle a somptueusement décrit.
Fuyant le continent où Nietzche avait annoncé « La mort de Dieu », elle va à l’aventure dans les immensités du désert, lieu historique et mythologique des croyances monothéistes, pour assouvir son besoin de spiritualité et se découvrir une nouvelle identité, elle qui a tant souffert du « néant » du père et de l’exil en Suisse, loin de son pays la Russie qu’elle n’a jamais connue mais qu’elle a toujours fantasmée et chérie.