École des Transmissions	1ère CST

 

Classe au 45ème RIT à Maison Carrée de novembre 1960 à février 1961
École du chiffre à Ben Aknoun de mars à avril 1961
1ère Compagnie Saharienne de Transmission
– à Colomb-Béchar en mai 1961
– à Tindouf – Centre de Transmissions du Bordj RESSOT – de juin 1961 à octobre 1962

 

 

Promo 60 2/B de l'école du chiffre de Ben Aknoun

 

De Perrégaux à Colomb-Béchar

Marie-Olive, moi-même et Pierry assis	Pierry et moi-même
Piscine de Perrégaux pendant le transit vers Béchar

Atlas et hauts plateaux	Nomades sur hauts plateaux	Atlas saharien vu du train La Rafale	Premier sable sur relief

Canal d'irrigation hauts plateaux	Aïn Sefra vu du train La Rafale	Mine de charbon de Kenadza

 

Colomb-Béchar et Tindouf

Colomb-Béchar vu d'avion	Colomb- Béchar la cathédrale	Colomb-Béchar

Aéroport de Tindouf	Tour de contrôle aéroport de Tindouf	C47 et MD315	Tindouf

Ttindouf vue générale		Commune de Tindouf	Tindouf quartier administratif	Tindouf avenue

Souk de Tindouf	Palmeraie	Tindouf vieux quartier	Mosquée de Tindouf

Fenêtre en pisé	Centre de transmission de Tindouf	Un Berliet GBO

Sur le bateau du retour (Oct 1962 )	Ma quille *

* avec les noms de mes derniers copains :
MANAUD, CHAZELET, DHELIN, DELHEURE, POIRIER, PIERRY et MARIE-OLIVE

Désert environnant

Environs de Tindouf

Marché aux chameaux de Tindouf	Fond d'oued à sec	Ruines près de Tindouf

Arbre isolé dans hamada	Bois de chauffage	Restes

Coucher de soleil	Coucher de soleil dans la palmeraie	Coucher de soleil sur le bordj

 

Les Reguibat

 

Tentes reguibat

Intérieur tente reguibat		Métier á tisser reguibat	Nomades autour de Tindouf

Enfants Reguibat

Un harki Reguibat	Briqueterie	Corvée d'eau	Puits à balancier dans la palmeraie

Faune et flore du Sahara Occidental
(région de Tindouf)

 

En tant que chiffreur au centre de transmission de la 1ère CST, je travaillais en alternance : matin, après midi et nuit. De ce fait, la dernière vacation de nuit nous donnait droit à un repos de 2 jours.
Ce sont ces périodes de repos qui me permettaient de parcourir assez souvent les environs de Tindouf, à pied, avec l’esprit « naturaliste » qui m’animait alors (j’envisageais de reprendre des études de sciences naturelles, à mon retour).
Je me fis donc deux spécialités (le mot est un peu fort) :

La récolte des outils préhistoriques en silex
Les environs de Tindouf étaient assez riches en foyers de taille, souvent situés sur un monticule coiffé d’un massif de silex affleurant. J’ai pu pendant de longues heures, fouiller le sol à la recherche de pointes de flèches, de grattoirs, de lames, de poinçons et de perles en coquille d’œuf d’autruche.
J’ai également trouvé un « coup de poing » acheuléen (les périodes de datation vont de 40 000 ans pour l’Acheuléen à 5 000 ans pour une pointe de flèche « tour Eiffel ».

La chasse au DOB et sa naturalisation
J’avais repéré que les DOB de la hamada logeaient dans des terriers, aux heures les plus chaudes de la journée et qu’il suffisait d’équiper l’entrée du terrier d’un collet en fil de fer pour les piéger et les récupérer le lendemain. Au début, j’en ai naturalisé quelques uns pour ma collection personnelle, mais rapidement la demande des copains se faisant pressante, j’ai développé « mon entreprise » : piqûres au formol, vidange des viscères, empaillage, séchage au soleil après mise en forme sur une planchette avec des pointes…
Une concurrence illégale eut raison de mon job (bien peu naturaliste) : une compagnie rivale chassait le DOB en inondant les terriers à l’aide d’une tonne à eau tirée derrière une jeep : rendement assuré…
À part cela, j’ai rapporté une petite collection d’insectes et un embryon d’herbier. De quoi émerveiller mes petits-enfants quoi…

 

Portrait de dromadaire	Méhari	Herbe à chameaux

Une cigogne en transit	Tête de gazelle naturalisée	Tête de chacal naturalisée	Dob (uromastix)

Terrier de dob	Varan	Vipère à corne	Nids d'hyménoptère

 

Chasse à la gazelle – Tindouf 1962

La journée de chasse à la gazelle était organisée par un officier appartenant à une unité basée au Bordj RESSOT. Les camions Berliet du type « gazelle » emportaient une dizaine de militaires armés de leur fusil, ainsi que quelques notables civils de Tindouf, dont le Caïd.
La direction prise tôt le matin fut le Nord Ouest, peut-être au début par des pistes existantes.
Nous étions particulièrement bousculés, assis dans les bennes des camions.
La première victime de la journée fut un chacal abattu par le Caïd, après une longue course et de multiples virages, le chacal étant un animal très rusé. Cela était de très bon augure, et j’eus du mal à obtenir la tête pour la naturaliser, avant qu’on lui prélève le museau et les oreilles, en trophée.
Dès que les premières gazelles furent repérées, les Berliet laissèrent la piste pour se lancer à leur poursuite, à travers la hamada. Dans cette ambiance, les tirs au fusil de guerre étaient très imprécis et causaient de terribles blessures aux pauvres bêtes avant le coup de grâce.
Le repas du midi fut très convivial, les Reguibat invités nous ayant fait un méchoui de gazelle : la bête, je pense vidée, est enterrée sous le sable dans un brasier préalablement préparé. Après un temps de cuisson, la bête est extraite du foyer et présentée telle quelle aux convives. Il faut savoir choisir les meilleurs morceaux…
Notre course s’arrêta en vue de l’Oued Draa, marquant à l’horizon, la frontière marocaine.
Le retour en fin de journée et avec un coucher de soleil magnifique, fut aussi cahotant qu’à l’aller, mais les cadavres accumulés de gazelles nous promettaient de superbes gigots cuits au feu de bois de notre boulanger.

 

Pays des gazelles	Troupeau de gazelles	Chasse à la gazelle		Le chacal abattu par le caïd de Tindouf

Méchoui de gazelle			Oued Draa frontière marocaine côté Algérie

Tableau de chasse : ce n'est pas glorieux !

Saharien Daniel : il fallait bien améliorer l'ordinaire !

 

Outils préhistoriques sahariens (Région de Tindouf)

 

Je vous ai déjà parlé de mes récoltes de « cailloux », mais je ne vous les avais pas encore montrés.
C’est ce que je vous propose de faire dans cette publication.
La particularité du Sahara, tout au moins dans cette région, est de ne pas avoir, au cours des siècles, accumulé des couches de terrains successifs (terre arable, alluvions etc.) qui enferment, à différents étages du sol profond, les traces de l’humanité. Dans notre cas, les traces d’activité humaine des différentes époques, en particulier l’outillage en silex, se sont retrouvées accumulées et mélangées en surface d’un sol décapé par les éléments, souvent jusqu’à la roche-mère.
Les datations sont alors plus délicates et basées principalement sur la forme des outils, la finesse de la taille et la comparaison avec les outils préhistoriques trouvés dans d’autres parties du monde.

J’ai constitué ma collection de deux façons :

– d’une part et principalement, par des recherches personnelles sur place, c’est à dire dans les environs immédiats de Tindouf.
Au Nord de la ville, il existait un lit d’oued à sec qui se terminait par un point d’eau permanent utilisé par les nomades et provenant d’une sorte de foggara. Au-dessus, le lit d’oued continuait, moins marqué. C’est sur des stations, de chaque côté de cet oued, que j’ai fait mes plus belles récoltes.
– d’autre part, par quelques achats aux nomades vivant près de Tindouf (pâturages pour les animaux) et proposant principalement des pointes de flèches du type « tour Eiffel » (objets les plus intéressants, à leurs yeux).

Pour les identifications et les datations, je vous propose d’aller consulter un site remarquable d’une personne qui a vécu au Maroc et fait des récoltes sur Tabelbala et également Tindouf :

http://www.neolithique.eu/index.html

En fonction des différents outils trouvés sur les endroits de récolte et la configuration des lieux : très souvent une butte peu marquée, mais avec du silex affleurant, on peut émettre l’hypothèse que le travail se faisait par extraction de blocs de silex (nucleus), eux-mêmes débités en lames selon la cassure caractéristique du silex. C’est à partir de ces lames qu’étaient taillés les grattoirs, les poinçons et les pointes de flèches, le travail devenant de plus en plus complexe et fin au cours des époques de « l’évolution ». Les matériaux utilisés sont principalement le silex omniprésent, le quartz et parfois l’obsidienne.

Il existe une belle publication sur l’évolution de ces tailles de silex :

LE TEMPS DES PYRAMIDES - de la préhistoire aux Hyksos -
Chapitre I PRÉHISTOIRE par Fernand DEBONO

Cette étude s’appuie sur les outils préhistoriques trouvés sur des sites égyptiens, outils qui, par bien des aspects, se rapprochent des outils trouvés dans le Sahara occidental (voir les photos de micro outils et de bifaces).

Je terminerai en vous parlant d’un objet que m’avait montré un « gendarme » basé à Tindouf : une tablette de pierre sur laquelle était gravé un dessin stylisé de gazelle. L’objet provenait de la région de Tabelbala (voir ci-après la reproduction que j’en avais faite sur papier).

Bonne lecture à tous et un grand merci à Michel FERNEZ.

 

Collections de silex taillés

Pointes de flèches type tour eiffel	Pointes de flèches diverses	Pointes de flèches grattoirs et poinçons	Grattoirs et perles	Outils divers

Perles en coquille d'œuf d'autruche	Bec de perroquet et racloirs	Pointes de flèches pédonculées	Pointes de flèches

Gros plans sur les plus belles tailles

Pointes de flèche

Pointes de flèches tour eiffel			Micro pointe de flèche tour eiffel	Pointe de flèche tour eiffel très ouvragée

Pointes de flèches pédonculées		Pointe de flèche (ou de sagaie)	Pointes de flèches dont une en quartz	Racloir

Micro outils divers	Micro outils

Coup de poing (ou Biface) Acheuléen

Coup de poing Acheuléen profil	Coup de poing Acheuléen recto	Coup de poing Acheuléen verso

Reproductions des outils préhistoriques trouvés en Égypte

	Outils Égyptiens le premier biface est similaire à celui trouvé à Tindouf
	Outils Égyptiens micro outils comparables à ceux trouvés à Tindouf

Essai artistique : « Nostalgie Africaine »