Patrice GALLOT - LAVALLÉE
Les photos et légendes sont collectives
Je remercie tout particulièrement pour leur accueil et leur disponibilité :
– Madame Veuve Françoise GALLOT-LAVALLÉE qui m’a accordé aimablement l’autorisation de publier cette page.
C’est avec émotion qu’elle a évoqué les qualités de chef, son dévouement et son intérêt pour les autres de son défunt mari.– Monsieur Pierre GALLOT-LAVALLÉE, fils du colonel Patrice GALLOT-LAVALLÉE
– Monsieur Michel PETESSIAN, président de l’amicale des anciens du 584ème Bataillon du Train.
Né le 30 mai 1918, le colonel Patrice GALLOT-LAVALLÉE, officier de la Légion d’Honneur, commandeur dans l’Ordre national du Mérite, maire honoraire de Saint-Laurent-de-Belzagot (Charente) est décédé le 26 septembre 2004 dans sa 87ème année.
Roland DIONET – 3ème Groupe de Transport – 64 2/B – CCS – Magasinier à l'Atelier du Corps.
Septembre / Octobre 2008----------------------======0000O0000======--------------------
Les souvenirs de Pierre GALLOT-LAVALLÉE
En rentrant d'Algérie, mon père a été affecté au CIT 156 (Centre d'Instruction du Train) à Toul puis, en 1968, à l'État-major de la 7ème Division Mécanisée de Mulhouse, avant de profiter d'une loi de dégagement des cadres en 1969 (ou 1970).
Il a été maire de la commune de Saint-Laurent-de-Belzagot (16190), pendant 24 ans, jusqu'en 1995.
Je suis heureux que ces quelques souvenirs puissent vous être utiles.
Je vous remercie également et je suis touché de l'intérêt que vous portez à mon père.
Plusieurs photos ont été transmises à mes frères et sœurs aînés pour qu'ils puissent les légender plus précisément.
Bien cordialement.
Pierre GALLOT-LAVALLÉE – 8 ans à l'époque – fils du colonel Patrice GALLOT-LAVALLÉE
Octobre 2008
J'ai retrouvé un récapitulatif de sa carrière
ainsi que ses décorations et citations françaises,
mais pas les étrangères (laotiennes notamment)
Mon père et ma mère (décédée accidentellement en 1981)
La photo a été prise à l'entrée du mess du bordj Estienne.
D’après mon père, les portes en fer forgé auraient été
ramenées en France et remontées à La Braconne.
Le mess du
bordj Estienne
* Voir les légendes sur les photos agrandies
À L'Escale de Reggan* Le s/lt
MERLE * L'adjt-chef ÉOUZAN * Le Cne
REIGNIER-
PRIMET *
Vues de la place des Chameaux à Béchar et façade de la Poste
Chœur de la Cathédrale de Béchar
ADRAR et ses foggaras
Un des convois de Béchar à Reggan en décembre 1964
Deux GBO dont un dépannage Deux « Gazelle »
TAMANRASSET
l’ermitage du Père de Foucault
Poste (fort) de Taghit Dunes du Grand Erg Occidental
Beni-Abbès
Rencontre au
bord de la piste Une tente typique
dans une palmeraie Cultures dans une
palmeraie d’Aoulef Un buisson en fleur dans
le désert après une pluie
Carte d'état-major de la région de Béchar
----------------------======0000O0000======--------------------
C’est lors d’une période troublée et difficile pour tous – 1957 – que j’ai fait la connaissance, au 584ème Bataillon du Train, du capitaine GALLOT-LAVALLÉE. Outre ses qualités de chef, il y avait un homme toujours à l’écoute, mais il ne fallait pas lui raconter des bobards.
Nous étions fiers et confiants de l’avoir comme chef. Il avait une très grande expérience des théâtres d’opérations, était l’officier de renseignement de l’unité et nous étions très souvent en opération avec la Légion avec qui il avait tissé des liens.
Avec le temps nous sommes devenus amis par le biais de l’amicale du 584° BT. Toujours avec ses grandes qualités de cœur c’était un homme d’honneur qui forçait l’admiration.
Toutes mes amitiés aux camarades tringlots du 3ème Groupe de Transport.
Michel PETESSIAN – 56 1/B – 584ème Bataillon du Train – Septembre 1956 à Septembre 1958
Septembre 2008
584ème Bataillon du Train
----------------------======0000O0000======--------------------
Au bar du mess des officiers, un après midi, est venu le lieutenant-colonel GALLOT-LAVALLÉE qui m’a présenté le « baroudeur » colonel BIGEARD. Très en forme ce jour-là les plaisanteries fusaient et ils ont discuté de la « RUE SANS JOIE ». C’est après cette discussion que j’ai photographié cette plaque qui est d’ailleurs sur ma page.
Ensuite le lieutenant-colonel a commandé des boissons que j’ai servies dans le salon des officiers, car ils ne restaient pratiquement pas au bar, contrairement aux sous-officiers. Je n’ai pas de photos de lui car pour un 2ème classe photographier son chef de corps aurait été gonflé !!!
Il arrivait parfois avec d’autres officiers de la Légion Étrangère, de la CILA ou d’autres armes pour se désaltérer, toujours dans le même système de service, au salon, pour la discrétion militaire. Je le rencontrais souvent, il était très sympathique avec moi et j’étais sans complexe avec lui.Guy BONIN – 3ème Groupe de Transport – 64 1/A – CCS – Barman au mess.
Septembre 2008
----------------------======0000O0000======--------------------
Ces photos ont été prises au Plateau entre avril et septembre 1965. Je ne me souviens pas à quelle occasion. Sur la première photo le lieutenant-colonel GALLOT-LAVALLÉE est au centre.Serge OMISSUS – 3ème Groupe de Transport – 64 2/A – 2ème Compagnie – Instructeur
Septembre 2008----------------------======0000O0000======--------------------
Encore en plein brouillard après un voyage chaotique vers le Sahara, les problèmes liés au déménagement du régiment de Béchar à Reggan et, pour couronner le tout, la pluie qui avait fait de gros dégâts, bref, pas de ballons et de fanfare à notre arrivée, mais il y avait de bonnes raisons !
Heureusement, un pot de bienvenue avait été organisé au foyer avec la présence du grand chef, oui le lieutenant-colonel GALLOT-LAVALLÉE accueillait les bleus.
J’ai le souvenir de l’avoir vu s’entretenir personnellement avec tous les arrivants, très courtois et à l’écoute de tous. C’est lors d’un entretien avec lui – impressionné… je n’avais jamais vu d’aussi près un cinq barrettes – que très gentiment il m’a questionné car il avait le don de mettre à l’aise ses interlocuteurs. En apprenant que j’étais électricien dans le civil, il m’a tout de suite dit, avec le sourire : – vous, vous partez pour Béchar.
De retour à Reggan je le croisais régulièrement, avec les camarades du garage du corps, car nous avions nos chambres au Bordj Estienne. Il montait ou descendait du mess ou de son bureau, nous de la cantine. Après le salut réglementaire nous avions toujours droit à une boutade, un petit mot gentil.
Je ne garde que de bons souvenirs de cet homme de grande classe.
Roland DIONET – 3ème Groupe de Transport – 64 2/B – CCS – Magasinier à l'Atelier du Corps.
Septembre 2008----------------------======0000O0000======--------------------
On reconnaît, à droite, sur la première photo de Serge, le chef d’escadron SICHLER.
Pourquoi les trois officiers portent-ils le képi noir et non pas bleu ciel ?Michel FERNEZ – 3ème Groupe de Transport – 65 1/C – CCS – Service du Matériel
Septembre 2008
----------------------======0000O0000======--------------------
Je suis en mesure de répondre aux questions au sujet de la photo où le lieutenant-colonel GALLOT-LAVALLÉE est entouré par des officiers.
Il s’agit de la prise d’armes de départ, sur le plateau, du lieutenant-colonel GALLOT-LAVALLÉE début septembre 1965.
Celui à droite de la photo est le chef d’escadron SICHLER qui vient d’arriver à Reggan pour prendre le commandement du 3° GT.
Pour les képis noirs, l’explication est la suivante : le lieutenant-colonel GALLOT-LAVALLÉE n'est plus le chef de corps du 3° GT et a donc repris les attributs traditionnels du Train. Pour le nouveau chef de corps, il vient d’arriver et il n’a pas encore reçu ses effets sahariens.
L’officier qui est à gauche de cette même photo est le chef de bataillon CHANUT de la Légion, qui commandait l’EMT 2 du 2° REI.La photo ci-dessous a été prise, le même jour, au Bordj des Sénégalais pour le départ du lieutenant-colonel.
1
– Lieutenant-colonel GALLOT-LAVALLÉE 2 – Chef d'escadron BELAIR, commandant en second le 3° GT 3 – Médecin-lieutenant MOULIN, médecin-chef du 3° GT 4 – Adjudant-chef ÉOUZAN, chef du secrétariat du corps et président des sous/off. 5 – MDL-chef CHEMIN, gérant du Mess mixte 6 – MDL-chef BIBEYRAN, sous/off. Transmissions |
J’ai quitté Reggan le 3 septembre 1965 et j’ai vu arriver le chef d’escadron SICHLER.
Enfin, et pour la petite histoire, j’ai eu la chance d’avoir le lieutenant-colonel GALLOT-LAVALLÉE deux fois comme chef de corps. La première au GT 520 et la deuxième au 3° GT, c’est-à-dire pour la durée de mon séjour en AFN.
Jean-Claude MOUROT – 3ème Groupe de Transport – Maréchal des logis – Chef de rame – 1ère Compagnie – 2ème Peloton
Octobre 2008
----------------------======0000O0000======--------------------
J’ai fait sa connaissance pendant mes classes, au CIT 156 à Toul, le 4 septembre 1966.
Un jour il m’a convoqué dans son bureau pour m’annoncer que je faisais le peloton. Sachant que je partais pour le Sahara, il a ajouté, avec un petit sourire :
– « Je peux vous assurer que vous y serez bien, la preuve c’est que j’en reviens ! »
J’ai quitté Toul le 3 janvier 1967 et fait le chemin inverse du sien, pour me retrouver à Reggan au 3ème GT dont il avait été le Chef de Corps. J’ai été affecté à l’atelier du corps jusqu’au 26 mai 1967, date du repli, par étapes, du régiment vers la France.
Je garde un très bon souvenir de cet homme de classe proche de ses hommes.
Je confirme – pour les y avoir vues à l’occasion d’une traditionnelle journée des anciens au 515ème dans les années quatre-vingt-dix – que les grilles en fer forgé qui se trouvaient au mess de Reggan ont été remontées à La Braconne. Elles étaient utilisées comme séparation décorative, à l’intérieur du mess, entre le bar et le salon.
Lucien VANCOPPENOLLE – 3ème Groupe de Transport – 66 2/B – CCS – Atelier du Corps
Novembre 2008
----------------------======0000O0000======--------------------
Éloge
funèbre du Colonel Patrice GALLOT-LAVALLÉE le 30 septembre 2004 |
----------------------======0000O0000======--------------------
Le hasard des « promenades » sur le Net m’a fait découvrir ce site que j’ignorais. Michel PETESSIAN m’avait bien dit, il y 3 ans que Gallot n’était plus parmi nous. J’en ai été peiné. Officier à Bordj de l’Agha au 584° BT entre 1957 et 1958, Gallot était sans nul doute un de ceux dont je me sentais le plus proche. Toujours souriant, pince sans rire, un côté chef des scouts mais aussi une grande énergie, un homme de caractère, patriote et croyant. Après la mort du Lt Mollet il avait hérité de la charge du renseignement, et donc du contact avec la population locale, boulot dont il s’acquittait avec ferveur et passion. Il était mon aîné et de loin, mais nous avions des atomes crochus et le courant amical passait bien.
Je n'oublie pas Gallot. On n'oublie pas des hommes comme lui.J’ai retrouvé deux photos. Les voilà. Vous pouvez les utiliser si vous le jugez bon.
Bernard MAMY – Officier au 584ème Bataillon du Train – 1957/1958
Août 2010