Je me souviens...

Une histoire de dob

 

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Dob = nom arabe du lézard « Fouette-queue »

 

 

 

— C’était en 1965 ou 1966, le personnel de certaines armes, dont celle du Train, possédait encore des chaussures de ville de couleur rouge.
Une décision de la haute autorité militaire nous intimât l’ordre de teindre ces chaussures en noir pour être en harmonie avec toutes les armes de l’armée française.
Ainsi fût fait à grand renfort de teinture et de cirage noir.
Un de nos copains de la CCS possédait un dob… qui n’était pas apprécié de tous.
Que pensez-vous qu’il advint ?

Michel FERNEZ – 65 1/C – CCS Service du Matériel

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La note de service A.S.P. 87 395 du 31 mai 1967 concernant le départ du détachement précurseur était pourtant claire :
« § 5 : Il est rappelé que le transport d'animaux tels que dobs... etc... est strictement interdit.
Tout manquement à ce dernier paragraphe entraînera des sanctions sévères. »

— Il y a bien eu quelques dobs qui se sont distingués sur le comptoir et les terrasses de la gare de Bordeaux-Saint-Jean.
Mais moi j'avais relâché « Dudule », dans la nature, avant de partir de Reggan.

Lucien VANCOPPENOLLE - 66 2/B - CCS Atelier du Corps

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— À propos du « dob » dont tu te souviens et dont je pense qu'il a été passé au cirage, voici mes souvenirs de dob :
Dans l'avion qui nous ramenait en France, un copain avait emmené son dob.
Je pense qu'il le portait sous sa chemise comme j'avais vu beaucoup de gars le faire.
C'est assez curieux mais ces petites bêtes ne mordaient pas ou alors disait-on (mais est-ce vrai ?), elles ne lâchaient plus prise.


Ma photo ici avec deux de ces bestioles montre qu'elles étaient pacifiques

Dans l'avion donc, le dob du copain fut pris de convulsions et mourut sous nos yeux. Le légitime propriétaire s'en est débarrassé dans les WC et j'ai pensé que l'animal ne pouvait pas survivre à la pression.
Quelle ne fut pas ma surprise, quelques mois plus tard, lorsque je retrouvais un copain de chez moi, de la classe 66-1/A, et qui avait été affecté à Mers El Kebir. Il m'a montré son dob qui avait subit le transport et qui coulait des jours tranquilles sous la bienveillance de la mère de mon copain, en Picardie.
Il s'était bien adapté et a vécu de longs mois (plus d'une année si je me souviens bien) bien loin de son Sahara.
Que sont devenus tous ces animaux (dobs, fennecs, et même scorpions qui nous étaient proposés et que certains achetaient ?

Jean Jacques OUDART - 65 2/C - 2ème Compagnie - 1er peloton