Quand
nous avons quitté le 621ème GAS à
In Amguel avec des 2 CV que l’on devait remonter à Reggan,
nous aussi on était affecté au 3ème
GT. Je conduisais une « deuche », 2 copains étaient
avec moi (mais qui ?) et l’auto était bourrée de paquetages.
On roulait, c’était la première fois que l’on
était en convoi, on ne connaissait pas les règles de cette
circulation, on se doublait et j’ai doublé !!!
Malheur ! Le chef de convoi avait fait une halte sur un point haut, il
voyait tout !! Il est arrivé comme une furie vers la 2 CV, a ouvert
la porte, m’a sorti de l’auto et m’a pris mon permis
de conduire en me promettant du plaisir en arrivant à Reggan. Angoisse,
angoisse, j’en ai profité pour aller voir un lieutenant super
sympa (son nom ?) à qui je prêtais de temps en temps mon
rasoir à piles, pour lui expliquer la situation. Il me traite de
« con » et puis on repart ! Quelques heures après :
arrivée au 3ème GT.
Au rapport : « Cornier est appelé chez le Commandant
de Compagnie », je me rappelle le Capitaine AMBLARD, ça
commençait bien… ½ heure après l’arrivée.
Je vais donc chez le Capitaine : j’entre, entretien, leçon
de conduite et de morale et le Capitaine de me dire : - je me souviens
toujours de ses paroles -« tu arrives à Reggan, allez
on est pas si mauvais que ça, mais que ça te serve de leçon
» et il me redonne mon permis de conduire. Je me fond en remerciements
et excuses, je m’emmêle les pattes pour le salut et le demi-tour
réglementaire (à In Amguel ont ne saluait personne) et je
reviens en montrant mon permis et en croisant notamment mon « preneur
de papiers » qui est passé du rouge au blanc, au violet…
Merci mon lieutenant, mais qui ? Merci mon capitaine.