5ème C.T.G.P.
PELOTON WILLÈME
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Selon les besoins du commandement des sites, les Willème de la 5ème C.T., basés à Colomb Béchar, forment des convois pour Mers-el-Kébir, en principe un par semaine, d’importance variable.
Pour assurer cette liaison, le peloton doit tenir c0mpte d’un certain nombre de critères imposés par le commandement, tels que les horaires ou les lieux de halte par exemple. En raison des conditions climatiques et du profil de la route, on cherche à profiter au maximum de la nuit et de sa fraîcheur relative.
Les longues lignes droites de Saïda ou de Méchéria sont une rude épreuve pour les conducteurs qui ne disposent d’aucune distraction pour rompre avec la monotonie du paysage et le ronflement régulier du moteur — à part bien sûr les quelques rares bourricots que l’on fait galoper à grands coups de klaxon à dépression – D’autre part, avec la chaleur et les chargements, les pneus sont soumis à des efforts très durs et les éclatements et les crevaisons sont nombreux ; il n’y a qu’à voir le nombre de carcasses de pneus qui jalonnent les routes.
Du fait qu’il n’y a plus aucun poste français entre Béchar et Kébir, les convois sont considérés comme autonomes : un véhicule de servitude qui est en générai un G.B.C., transporte le carburant de réserve, quelques pièces détachées, un radio et son C. 9 et tout le matériel nécessaire au bivouac, dont une grand caisse glacière, des banc et tables pliants... etc. Ici encore, on a le sens de l’organisation.
TRAIT D’UNION MÉDITERRANÉE
On peut se rendre compte qu’à l’étape les légionnaires savent s’organiser…
À l’arrivée à Mers-el-Kébir, on se prépare toujours
à une éventuelle présentation aux autorités locales.
Le chargement des camions sur le port est le denier maillon d’une chaîne qui débute à l’intérieur du bateau.
Les marchandises, après avoir été amenées à quai, sont approchées des camions par des engins de
levage à fourches, puis reprises par des grues mobiles qui réalisent enfin la mise en place définitive.
Parti avant l’aube de Mers-el-Kébir, le convoi après s’être étiré tout au long des lacets du col de Mascara, se regroupe dans cette plaine, au milieu des vignes que bon nombre de légionnaires ont déjà parcourues en tous sens lors de l’instruction.
Source :
Képi blanc
La vie de la Légion Étrangère
n° 226 – Février 1966