Jean-Marie LE MOING

appelé du contingent 65 1/B
CCS
- Atelier du corps 2ème échelon

 

Les photos et légendes sont de Jean-Marie LE MOING

 

Appelé au service militaire le 3 mars 1965 au CIT 152 à Laon.
Je pars de la gare de Rouen le matin par le premier train, un autorail !

 

Arrivée à Paris gare St Lazare, nous changeons de direction !

 

 

À la gare du Nord, un comité d’accueil militaire nous attend, nous rassemble pour monter dans un train pour Creil. À Creil arrêt, tout le monde descend et monte dans les camions Simca qui sont devant la gare, pendant le trajet nous avons l’information que la caserne de Laon est mise en quarantaine pour cause d’épidémie de rougeole, on va à Senlis au GT 511.

 


À l’arrivée dans la cour de la caserne de Senlis, dépose des valises sur la place d’armes et passage obligatoire à la douche et affectation dans une chambre de 40 couchages au 3ème étage sous les combles, comme chauffage un petit poêle au charbon placé au centre de la pièce. Le lendemain matin après un réveil à 6 heures au son du clairon, la journée démarre après le jus pris dans la chambre, par la visite médicale d’incorporation, coiffeur avec la coupe.
Retour à la chambre ; rangement du paquetage dans le placard et habillement « gros problème avec les guêtres » !!
Passage devant un officier qui m’annonce mon affectation après les classes : au 3ème GT à Reggan, je ne comprends pas ! Les camarades sont comme moi, tous la même question, c’est où ? Et consultation de la carte.


Après 2 ou 3 semaines de marche dans les bois de Senlis, parcours du combattant, apprendre à marcher au pas en chantant, apprendre les grades.
Un matin la section est rassemblée avec le paquetage sur la place d’armes pour le départ au CIT 152 à Laon en camion Simca.
Je me retrouve dans une petite chambrée d’environ 18 couchages, mon voisin de lit s’appelle Laval, il vient à la caserne en voiture, une PANHARD.



J’ai le permis VL, je passe le permis PL en 3 jours, la première leçon de conduite : un tour de piste avec un moniteur, véhicule : une jeep Willys, les autres leçons sur un camion Simca 4x4.
J’ai passé l’examen du permis de conduire sur un camion Citroën U 55.


J’ai fait l’école de rame sur un camion Simca, au début conduite sur chemin, ensuite route communale, départementale, nationale pour finir centre ville et gare de Laon. Ensuite j’ai fait des missions comme chauffeur sur camion Renault. 2087 : à Amiens pour transporter des réservistes, à Lille, caserne de la 2ème CRT pour préparer les véhicules et participer à la grande Manœuvre du Nord comme chauffeur.

 

Retour à Laon après la permission de détente. Le jour suivant c’est le départ de la section pour le Sahara, je prends le train le soir à Paris gare de Lyon pour aller à Marseille un train à vapeur.


Le matin j’arrive à Marseille à la gare St Charles.
Je monte avec mes camarades dans les camions Simca et direction le camp Ste Marthe.
Après avoir passé 3 jours dans le camp nous sommes conduits en camion à 7 heures à la base d’Istres pour prendre à 13 heures l’avion (Breguet 2 ponts).


Après plusieurs heures de vol l’avion tourne en rond au dessus de la base de Reggan, le commandant de bord annonce qu’on ne pouvait pas atterrir, il y avait une forte tempête de sable, on était détourné sur Colomb-Béchar pour y passer la nuit.
Le lendemain matin sous la chaleur saharienne nous avons pris l’avion pour atterrir à Reggan vers 10 heures.


À la descente de l’avion on monte dans les camions Berliet type GLR 8 qui nous attendaient à la sortie de l’aérogare.


Après la traversée de la base vie, je découvre le désert et le village de Reggan.


Le village avec ses foggaras
La place d’Armes

À notre arrivée au 3ème GT, rapport sur la place d’Armes, direction la cantine.
Après le repas « la sieste » dans une chambre à la 2ème compagnie, la première journée se termine avec un mauvais moral (fatigue, chaleur).

Le lendemain je vais au fourrier recevoir ma tenue de saharien.


L’habillement : képi, épaulettes rouges,
ceinture de flanelle rouge, saroual, naïls sud

Présentation au commandant pour avoir mon affectation : mécanicien à la CCS atelier du corps 2ème échelon.

Je découvre le Bordj Estienne, l’atelier du corps, nos chambres


L’entrée du garage
L'atelier de carrosserie

Le premier soir au foyer, un pot est offert par les mécanos, le chef et le sous-lieutenant, le moral revient rapidement (on avait retrouvé une famille)


Mon premier travail de mécanicien a été de changer la chaîne d’une moto Peugeot
Je travaille à l’essence sur jeep et Dodge


Je fais l’entretien et l’essai des moteurs Bernard des groupes frigorifiques de l’ordinaire


Je travaille au diesel avec Alain CHUETTE


J’ai fait une mission comme passager pour Colomb-Béchar avec le magasinier de l’atelier et le cuisinier, des gars de la 65 1/B




La visite de Colomb-Béchar

Notre-Dame de Béchar
La place aux chameaux



C’est le retour


À Reggan je reprends mon travail à l’atelier, le soir nous allons au cinéma à la Légion, avec le GBC lot 7 d’Alain CHUETTE, ensuite de René MORÉ (mon camarade de chambrée) ou le Dodge 6X6 de GRÉSIÉQUE


Le dimanche séance photo

Le 30 avril je vais à la Légion (au plateau) à la fête de « Camerone ». Quel délire !

Le 16 mai 1966 je rends une partie de mon paquetage



Pour être libéré le 17mai, je pars de Reggan triste de laisser les copains, dans un avion : DC6 pour atterrir au Bourget

Le Bordj Estienne, le dernier regard
DC6


Me voilà sur le sol de ma patrie « La France »

La base du Bourget
La ligne Paris-Rouen
est électrifiée

À la gare St Lazare je découvre la mini jupe !



C’est le retour à la civilisation européenne et à la vie civile