Jean LIÉBERT
Appelé
du contingent 65 1/A
2ème Compagnie – Chauffeur GBO
Les photos et légendes sont de Jean LIÉBERT
J’ai été incorporé le 6 Janvier 1965 à Laon où je suis resté jusqu’au 17 avril 1965.
J’y ai obtenu mon permis pour la conduite de véhicules le 26 février 1965.Parti en train jusqu’à Marignane puis en DC 10, je suis arrivé à Reggan le 18 avril 1965J’ai été affecté à la 2ème Compagnie comme conducteur GBO.
Une petite anecdote : bon coureur à pied – j’ai d’ailleurs obtenu mon Brevet Sportif Populaire le 16 novembre 1965 – j’avais été sélectionné pour faire un cross inter-armée à Colomb-Béchar mais, ayant raté volontairement un entraînement, j’ai été disqualifié d’office. Une erreur de jeunesse : je ne pensais pas être sanctionné et l’ai un peu regretté sur le coup, mais en fin de compte, bien m’en avait pris car les copains m’ont raconté l’accueil chaleureux qui leur avait été réservé : ils avaient dû monter la garde à la caserne d’hébergement.
Une autre anecdote :
Sous la tente du self-service, un appelé a été pris d’une envie naturelle pressante et n’a rien trouvé de mieux que de faire ses besoins par la petite fenêtre de celle-ci ; à ce moment, des gradés sont passés devant la tente et ont vu le « jet ». Devant la demande de ces derniers pour que le coupable se manifeste, les soldats présents avaient immédiatement fait front pour qu’il ne se dénonce pas. En effet, ayant déjà été sanctionné au préalable, il aurait fait du « rab ». De ce fait, une sélection a été faite et environ une quinzaine de soldats dont moi-même avaient écopé d’une corvée de sable.
Si quelqu’un se souvient de ces faits et se rappelle les protagonistes je lui serais reconnaissant de me les indiquer.
J’ai quitté Reggan le 9 mars 1966 pour regagner mon domicile.Je devais repartir en avion pour aller au Bourget via Béchar mais, modification de programme au dernier moment, à Béchar, descente d’avion, après une fouille en règle menée branle-bas de combat, (pour quels motifs ? Mystère…).
Puis je suis resté à terre pendant environ 2 jours (si ce n’est 3) mais la mémoire me fait défaut.Ensuite, je suis monté à bord d’un « Nord » qui m’a ramené aux environs d’Oran puis, c’est par bateau que j’ai quitté les rivages d’Algérie pour regagner Marseille.Un vrai périple : La Méditerranée était fort démontée et j’étais dans la cale assis sur une petite chaise longue en toile. Imaginez un peu le spectacle : les chaises des soldats voguant au gré des mouvements du bateau, les passagers Algériens comprenant hommes, femmes et enfants, couchés à même le plancher, dont bon nombre étaient malades.Aujourd’hui encore, je me pose la question « Dans quel état les gens étaient-ils lors du débarquement à Marseille, sachant qu’il était aux environs de 16 heures lors du commencement de la tempête et qu’ils ont dû résister jusqu’au lendemain 18 heures ? ».Arrivé à Marseille, je suis monté dans un camion de l’armée qui faisait « taxi gratuit » à destination de la gare St Charles où je suis descendu pour aller me restaurer car je n’avais rien mangé depuis la veille à 13 heures.Vers 22 heures, j’ai pris le train pour Paris et suis arrivé le lendemain vers 7 heures (le train ne faisait pas couchette à l’époque).
Ah, comme on le dit si bien, les voyages forment la jeunesse…
Je garde de mon Service Militaire Obligatoire de très bons souvenirs.
Même si : les nuits de garde passées à claquer des dents, en raison des différences de températures entre le jour et la nuit, les corvées de sable, les défilés au pas dans le désert n’étaient pas bien agréables, je n’oublierai jamais, les parties de plaisir que nous avions dans la chambrée, la bonne entente entre nous, et les paysages magnifiques.
Je voudrais remercier Michel Fernez qui, en me contactant, m’a encouragé à rechercher et permis de retrouver deux de mes copains de chambrée.
La
coupe réglementaire du « Saharien » |
En
balade |
En
tenue de « Saharien » |
Devant
la fontaine |
En
djellaba |
Je
me désaltère avec l'eau refroidie à l'air du camion |
Les copains
Une
soirée dans la chambrée après la réception d'un colis |
Photo
« compromettante » lors de la fête du Père
Cent. Nous prenions plaisir à sortir les autres copains du lit |
Petit-déjeûner
au lit, aimablement servi par un breton nommé Jean CAUDAL |
Jean-Claude
NAVARRE, Gérard DUSSART et Jean LIÉBERT |
Jean-Claude
NAVARRE et Jean LIÉBERT |
Jean-Claude
NAVARRE, ? ; Jean LIÉBERT, Francis VANBERGEN, Gérard DUSSART |
Gérard
DUSSART, Jean LIÉBERT, Jean-Claude NAVARRE et Francis VANBERGEN |
Le
lt MERLE et son peloton |
Devant
la stèle |
Noël
1965
|
Les
102 ans de Camerone avec un Légionnaire |
Divers
paysages du « désert »
|
Cathédrale de Béchar |
Cimetière |
Un
beau point d'eau que bon nombre de « Sahariens » pourront reconnaître. Nous passions devant lors de l'apprentissage de conduite des GBO |
La
traversée d'un oued en crue ou « comment laver les pneus
du GBO »
|
La
1ère Cie |
La
2ème Cie |
La
CCS |
Vue
sur les cuisines et le self -service |
Parc
de la 2ème Cie
|
GBO
|
Camion
ensablé |
La
quille |
Retrouvailles
de gauche à droite : Gérard DUSSART Jean-Claude NAVARRE Jean LIÉBERT le 18 septembre 2009 |
Je te remercie encore, Michel, car grâce à ton appel, j'ai pris le temps de rechercher mes deux meilleurs copains d'armée et d'organiser une sympathique rencontre avec eux. Nous avons eu tout loisir pour évoquer nos souvenirs et regarder des diapositives que Gérard avait apportées.
Jean