LONDRES
: THE LOST AVIATOR
Mercredi 15 octobre, nous embarquons à Bordeaux direction Londres pour assister à la projection du film d’Andrew.
Andrew avait précédemment intitulé ce film documentaire MY GREAT UNCLE, il a donc changé pour THE LOST AVIATOR (L’AVIATEUR PERDU). Il est vrai que pour « dénicher » Bill à cet endroit du Tanezrouft, il fallut le plus grand des hasards sous la forme de fech-fech pour conduire Titus POLIDORI et son guide Hadj ADDI vers les pieux restes du Southern Cross Minor.
Titus POLIDORI
Hadj ADDI
http://www.3emegroupedetransport.com/POLIDORITitusa.htm
Nous débarquons dans l’après-midi à Gatwick où notre ami Graham nous attend, il est l’heure de « the cup of tea ». Quelques dizaines de minutes plus tard Andrew et Noni arrivent de Nice après avoir présenté The Lost Aviator à Cannes.Puis nous repartons chacun vers nos destinations réciproques.
Pour nous ce sera chez Graham et Sally qui nous accueillent des plus chaleureusement.
Le lendemain matin Graham nous fait la surprise de nous emmener visiter le musée de l’aérodrome de Croydon, l’aérodrome d’où Bill et Chubbie avaient décollé en partance pour Darwin.
Je vous recommande de regarder à nouveau le petit film de British PATHÉ : The longest flight ever made de 1927Cliquer sur la photo pour lire la vidéo
Le 16 dans la matinée, départ en voiture pour Croydon.
CROYDON AIRPORT
Le musée est fermé mais nous serons reçus directement par les gardiens de la mémoire.
À droite Peter SKINNER (CAS Archivist), assisté de Peter MOUSON
L’entrée du musée sur laquelle flotte l’UNION JACK nous met de suite dans l’ambiance.
Mais le drapeau français n’est pas loin.
Quant au parking auto, Ô temps suspend ton vol.
Nous arrivons dans le hall d’entrée où sont regroupés de nombreux documents sous forme photographique et maquettes.
Document Internet
Le Hall de Croydon Airport en 1928.
Photo extraite du livre « A History of Croydon Airport »
Editions Sutton Libraries and Arts Services.
À noter sur le comptoir central, un ensemble de pendules indiquant les heures des différentes destinations de l’aéroport.
Cette entrée regroupe désormais nombre de photos de cette période pionnière de l’aviation Britannique. L’ensemble des comptoirs d’accueil des passagers n’existent plus, le tout transformé en un lieu de mémoire fréquenté par les voyageurs nostalgiques d’aujourd’hui.
Photo ci-dessous : Exemple d’encadré posé sur le mur à la droite du hall d’entrée.
Comptoir du ROYAL DUTCH AIRLINES, tel qu’en 1928
Ensuite au fond de la pièce, nous pouvons apercevoir la mappemonde survolée des ailes de l’aviation naissante. À l’origine ce symbole se trouvait à l’extérieur, puis il fut accroché au fronton intérieur pour une meilleure conservation.
La maquette ci-dessous nous montre l’aéroport tel qu’il était en 1928, il est à noter sur la droite de cette maquette la piste en diagonale d’où s’était envolé le Capitaine Lancaster.
Carte postale : Aéroport de CROYDON en 1928
Aéroport de CROYDON en 1928 - Document Internet
Survol de l’aéroport de CROYDON en 1925 - Document Internet
Après diverses explications des plus variées de Peter SKINNER qui reste intarissable, nous nous dirigeons vers le bureau de notre guide, qui armé de son PC et de sa clé USB nous montre une quantité incommensurable de documents de cette aviation naissante.
Croydon était alors le premier aéroport Britannique d’où s’envolaient vers le monde entier ces avions pionniers de l’aviation moderne désormais relégués aux musées.
Dans ce bureau, où sont entassés de nombreux souvenirs entre livres et autres documents, prône une pendule d’un autre âge qui termine tranquillement ses jours sans avoir à en dérouler les heures.
Puis Peter SKINNER, décidément en verve, nous convie à monter jusqu’à ce qui fut la tour de contrôle des années 1928-1939.
Nous n’emprunterons pas l’escalier original de la tour, un personnage précède les visiteurs dans ce colimaçon d’une réelle beauté, mais toutefois difficile d’accès.
Nous prendrons donc un escalier des plus classiques qui nous amènera aux deux salles situées au niveau supérieur.
Dans ces deux salles contiguës nous pourrons voir différentes vitrines où sont regroupés un certain nombre de livres, documents, photos, objets de toutes sortes, plus quantité de maquettes, tout cela représentatif du début du siècle dernier, alors que l’aviation commerciale débutait.
Dans cette salle un petit simulateur de vol a été installé permettant aux visiteurs de se « frotter » à l’art du pilotage.
Sally s’exerce à faire voler ce bon vieux biplan, elle y réussira avec maestria…
La seconde salle est plus technique, elle regroupe la radio, ainsi que les tables de travail de l’époque permettant de déterminer les trajectoires de vol.
Un des ancêtres des récepteurs radio, il s’agit d’un MARCONI RG 14D/F qui fut opérationnel de 1928 à 1930. La table est un peu encombrée et l’opérateur est d’un autre temps.
Photos extraites du livre « A History of Croydon Airport »
Editions Sutton Libraries and Arts Services.À gauche l’opérateur radio en cours de transmission, à droite un contrôleur définissant la direction d/f (Direction Finding), d'un avion en vol pour lors d’une transmission radio au pilote. (C’était la radiogoniométrie de cette époque).
Carte postale : Aéroport de CROYDON en 1928 - Salle radio
Vue de l’ensemble de la salle radio.
Sur la droite de la photo le débouché de l’escalier en colimaçon,
à gauche le récepteur radio Marconi ainsi que la table D/F.
Document InternetPuis il est l’heure du casse-croûte que nous prenons sur place avec plaisir en compagnie de Peter SKINNER. Pour moi ce fut sandwich fromage (du Brie pour tout vous dire) sous une épaisse couche de cranberry. J’ai trouvé ça délicieux !!!
Nous rentrons à la maison afin de nous préparer pour aller assister à la projection du film d’Andrew.
Dans l’après-midi, nous prenons le train à Upper Warlingham direction Londres.
Après trois quarts d’heure de trajet nous débarquons à Victoria Station, terminal du Southern Railway emprunté depuis Upper Watingham.
Le bâtiment est contigu à la gare Victoria dont finalement nous sortons.
En attendant le bus qui sera à impériale bien entendu.
Alain, Claudy, Sally, Graham
Droit devant Station de la Gare Victoria - Cardinal Place
Et c’est parti, du haut de l’impériale on y voit mieux… Mais « ça secu, ça secu » comme dit Johny !
Il est vrai que dans les virages, il faut s’accrocher ! Nous voilà donc en route pour une petite balade dans Londres.
Nous longeons Buckingham Palace Gardens par Grosvenor Place.Wellington Arch - Apsley Gate
Pour ensuite prendre « l’avenue » Piccadilly jusqu’à Piccadilly Circus.
Piccadilly Circus
Et puis nous arrivons à l’ODEON CINEMA COVENT GARDEN où THE LOST AVIATOR va être projeté.
Document Internet
Dans le Hall d’entrée de l’ODEON COVENT GARDEN le ton est donné.
La maquette de l’Avro Avian Red Rose de John AMSTRONG y est exposée.
Andrew LANCASTER et John AMSTRONG devant sa maquette au 1/8ème du RED ROSE
Photos Andrew LANCASTER
Ensuite nous cèderons au « shooting » demandé par Andrew dont voici quelques photos prises à l’entrée de l’ODEON COVENT GARDEN.
Clic sur les photos pour les agrandir
L’ensemble des photos : Alain BROCHARD
Andrew et Noni,
derrière au fond Greg
Andrew et Debbie
Andrew et Noni, derrière
au fond Graham et Greg Andrew entre Debbie (fille de Nina) et Sally (fille de Pat) Charlotte et sa mère Debbie,
Andrew, Sally
Noni, Andrew et ses parents
Penny et John
Graham, Andrew, Alain
Alain, Penny, John, Claudy,
Debbie, Graham et Sally
Puis ce sera la présentation du film par Andrew et Noni.
Et la projection commencera
Concernant la projection ce fut un franc succès, l’histoire de Bill nous est racontée sans détour, de façon claire sans occulter l’affaire du procès de Miami, sur lequel d’aucuns pensent toujours à la culpabilité de Bill. Je rappelle pour ma part qu’il y eut un triste concours de circonstances diverses et variées conduisant Hayden Clark à en finir, ce qu’il avait déjà projeté depuis longtemps, en rapport avec une vie tourmentée où seul le plaisir du moment comptait, pour au bout du compte l’envahir d’un stress sans limite qui le conduisit à l’irrémédiable.
Lorsque Bill rédigea son Log book dans la plus grande désespérance au plus profond du Tanezrouft, il nous éclaira sur ce point. Alors qu’il aurait pu souligner par sa demande de pardon au Très-Haut auquel il croyait, il n’en fut rien. Bill était un aventurier certes, mais toujours un véritable GENTLEMAN qui au dernier moment n’avait rien à se faire pardonner.Au cours de ce film, il est à remarquer de nombreux témoignages. Mes propos sont donnés en français sous-titré bien évidemment, de plus beaucoup de documents d’époque savamment fondus et enchaînés avec aujourd’hui, des scènes filmées représentatives de l’histoire pour terminer par l’expédition de Wylton Dickson récupérant la carcasse de l’avion dans le désert.
Acteurs et témoins présents sont ensuite présentés à l’auditoire. Et nous partons en petit comité direction le Pub d’à côté. Le comble voulut qu’une partie de l’équipe de « joyeux drilles » dont nous sommes se trompe de Pub. Pas grave, une fois la « bande » ressortie du premier établissement, nous reprenons notre pérégrination vers l’endroit réservé par Andrew.
La salle est exiguë ce qui favorise le contact, les toasts, la bière, le rosé et le blanc sont là à volonté pour la suite des évènements. L’heure passe vite et il nous faut rejoindre Victoria Station pour attraper in extremis le dernier train pour Upper Warlingham. Le taxi qui nous amène à la gare passe devant Buckingham Palace, la Reine doit bien dormir, la garde veille…
Vendredi 17 Octobre
Nous partons pour KENLEY.
Kenley est un aérodrome de la seconde guerre mondiale, actuellement essentiellement utilisé pour le vol à voile. Cet aérodrome dispose d’une piste centrale bitumée sur laquelle s’envolent les planeurs tractés par un treuil.
Cet aérodrome appelé Royal Air Force Station Kenley était déjà opérationnel lors de la première guerre mondiale, il s’appelait alors Royal Flying Corps. Puis au cours de la seconde guerre mondiale, Kenley était une des trois bases principales de la défense aérienne de Londres.C’est aussi le terrain de jeu favori de « Daisy » la gentille petite chienne de Graham.
Daisy en attente de la balle de tennis qui va lui être lancée… mais les règles minima de sécurité doivent être observées.
Les restes de la seconde guerre mondiale sont là bien présents, les emplacements de parkings des Spitfires sont encore là, un tant soit peu épargnés par l’herbe qui ne peut que reprendre les surfaces désormais inoccupées. Graham me montre aussi les anciennes casemates où les munitions étaient en partie stockées qui bordent la partie Nord de l’aérodrome. Ainsi que le monument aux morts de la RAF, marquant le souvenir des héros de ce conflit.
Après le déjeuner, nous reprenons le train pour Londres.
Après Victoria Station nous rejoignons la station « Tower Bridge » par le métro, pour nous diriger ensuite vers « Hays Galleria ». Derrière nous haut dans le ciel « The Shard ».
Ensuite direction « Hay's Galleria » où règne en maître un monstre marin digne de 20 000 lieues sous les mers de Disney.
La structure est impressionnante et semble sortir tout droit du fin fond de l’océan.
Document Internet
La canebière n’est sans doute pas si loin car un jeu de pétanques à la disposition des habitués ou des visiteurs se trouve à proximité du monstre des mers !!!Document Internet
Dans la galerie sont aussi regroupées plusieurs petites boutiques dans lesquelles sont vendues cartes postales et autres objets pour touristes. Puis nous longeons la Tamise dans une galerie où sont installés de petits restaurants…
Sur la Tamise le HMS Belfast attend patiemment les visiteurs alors que se profilent au loin « Tower of London » ainsi que « Tower Bridge ».
Nous avons échappé à Tower of London
De l’autre côté de la Tamise, le fameux bâtiment « Talkie Walkie » qui de forme concave crée un effet loupe éblouissant pour les passants et ayant pour caractéristique de faire fondre peintures et pare-chocs plastiques des voitures stationnées dans le rayonnement.
Document Internet
Le sablage de la façade (solution envisagée) devrait régler ce problème.
Document Internet
Cette photo prise sur le Net nous montre l’immeuble « The Shard », derrière l’avant du HMS Belfast on aperçoit la verrière de « Hay's Galleria » en arc de cercle.
Nous longeons la Tamise pour reprendre le métro.
Document Internet
Sur cette photo l’on aperçoit derrière le pont le dôme et les tours de St Paul’s Cathedral.
À nouveau, un petit tour de métro qui nous amènera de la station « London Bridge » à la station « Old Street » près du restaurant « The Three Crowns », où le dîner a été prévu.
La façade du restaurant - Document Internet
Documents Internet
L’extérieur ne paye pas de mine mais on y mange bien et le choix d’Andrew nous a semblé parfait.
Voici le menu qui nous était proposé…
Ensuite les dernières photos de cette soirée avec Nina.
Et pour finir une petite anecdote :
À un moment où je sortais du restaurant, alors que nous prenions l’apéritif en terrasse, j’allais franchir la porte lorsqu’une bande de joyeux drilles que j’entendais s’exprimer en français me dirent, sorry, sorry, je leur répondis à leur grand étonnement, pas de problème mais il n’est pas interdit que vous me parliez en français !
Alain BROCHARD - Novembre 2014