« J'ai débuté ma carrière au CIT 156 de Toul en septembre 1961.

Tout jeune MDL d'active, j'ai été muté au GT 520 à Boufarik en Algérie, où je suis arrivé le 16 octobre 1963. Affecté à la 2ème Compagnie de Transport, qui était équipée de Berliet GLR 8. J'ai commencé à parcourir, dès le lendemain de mon arrivée, les pistes sahariennes en participant au redéploiement du 4ème REI sur l'axe Ourgla - El-Goléa - In-Salah - Reggan.

En janvier 1964, ma Compagnie était dirigée sur Béchar, en renforcement du 3ème GST, au sein duquel nous avons formé la 1ère Compagnie, le 1er mai 1964.
J'ai donc effectué la totalité de mon séjour à la 1ère Compagnie du 3ème GST, comme chef de rame au 2ème Peloton.

Le 1er octobre 1965, j'ai rejoint le GT 535 à Karlsruhe en Allemagne.

De ce séjour en Algérie-Sahara, je conserve un souvenir inoubliable, tant dans les types de missions que dans les rapports humains.
Quand bien même les noms soient oubliés, j'ai toujours en mémoire les visages des hommes avec qui je partageais le gite et le couvert lors de nos missions, sans parler des soirées passées au bord de la piste au gite d'étape. C'étaient mes compagnons d'armes ».

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REGGAN-VILLE
Bordj des Sénégalais
Garnison du 3ème Groupe de Transport : 1964-1967

Les photos (1964-1965) et commentaires sont de Jean-Claude MOUROT

Après 17 ans de présence à Colomb-Béchar sous des appellations différentes :
- 3ème Compagnie Saharienne de Transport,
- 3ème Compagnie Auto Saharienne de Transport,
- 3ème Groupe Saharien de Transport,
puis 3ème Groupe de Transport, ce Groupe est dirigé sur Reggan, fin 1964.
Il s’installe à Reggan-Ville, (désignation semi-officielle) par opposition à Reggan-Plateau où se trouve implantée une importante Base, sur laquelle se trouvait la Direction du Centre Saharien d’Expérimentations Militaires (CSEM), au temps de la première explosion de la bombe A française.
Le site qui échoit au 3ème GST, est un ancien cantonnement baptisé « Bordj des Sénégalais », qui était occupé par le 11ème Régiment du Génie Saharien. Une stèle située au milieu de la place d’armes au pied du mât des couleurs, rappelle cette formation.

Place d’armes :
Au centre, le mât des couleurs et la stèle du 11ème Régiment du Génie Saharien.
Dans le fond, le bordj des Sous-officiers (logements) ; sur la droite, l’écran de cinéma pour les séances en plein air, la nuit, bien sûr et où il fallait apporter son tabouret pour assister à la séance.

 

Bordj de la 1ère Compagnie :
Les bureaux ainsi que le logement troupe étaient regroupés dans ce bordj.

 

Parc des véhicules de la 1ère Compagnie :
Vue sur une partie du parc de stationnement des véhicules de la 1ère Compagnie.
Cette unité était composée de trois pelotons de transport : deux équipés de 16 Berliet GBO 15 et un de 20 Berliet GLR 8. Sans compter les véhicules de commandement, type Jeep et d’allègement type Berliet GBC 8 MK, surnommé « Gazelle ».

Bordj de la 2ème Compagnie :
Organisation identique à celle de la 1ère Compagnie quant à la destination des locaux.

Entrée du bordj qui donne accès à l’Etat-major du Groupe ainsi que divers services tels que l’infirmerie et le poste de police.

 

Bordj Estienne :
Ce Bordj qui regroupait le logement des officiers et des familles de quelques cadres, faisait partie, autrefois, de la chaîne des Hôtels Transatlantiques 1. Il porte le nom de René ESTIENNE, qui, avec son frère Georges et en compagnie de M GRADIS, réalisèrent la traversée du Tanezrouft au volant d’un véhicule de marque Renault, à 6 roues, vers les années 1921-1922 2. Le nom de GRADIS figure sur un des montants du porche d’entrée de la cour du bordj, avec l’indication des distances séparant Reggan de Bidon V et de Tessalit (ex-Soudan français). 3

 

1

L’intérieur du bordj de Reggan appartenant à la Compagnie Générale Transsaharienne.
Deux types de voitures adoptés par cette compagnie : un gros car six roues spécialement employé pour la traversée du Tanezrouft et une petite voiture de reconnaissance.

2

Renault 6 roues

3

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