Le Tassili n'Ajjer
Le Tassili n'Ajjer est un massif montagneux situé au sud-est de l’Algérie, haut plateau aride constitué de grès, à plus de 1 000 mètres d’altitude et s’étendant au centre du Sahara sur 50 à 60 km d’est en ouest, et sur 800 km du nord au sud, soit une superficie de près de 120 000 km², soit le 5e de la France. Sur toute sa surface se dressent des formations rocheuses fortement érodées émergeant des dunes de sables, qui évoquent de loin les ruines de villes antiques. Ce paysage lunaire a été créé par l’érosion.
Pendant des millions d’années, le sol du Tassili n’Ajjer a été raviné par les eaux. Puis, quand la sécheresse s’installa, ce fut au tour du vent d’user et de polir sans cesse ces roches meubles. Une autre cause de l’érosion : les températures. La différence entre la nuit et le jour est parfois de cinquante degrés. Les pierres éclatent littéralement par l’effet de ces variations brutales jusqu’à devenir poussière de sable.
Le massif est habité par les Touaregs du groupe Kel Ajjer. Sa ville principale est Djanet.
En 1982, il est classé patrimoine mondial de l’UNESCO et réserve de l’homme et de la biosphère en 1986. Des animaux en voie de disparition tels que le mouflon à manchettes et de nombreuses espèces de gazelles y ont trouvé refuge. Il est considéré, à ce jour, comme étant le plus grand musée à ciel ouvert du monde.
On peut voir dans ce parc national de nombreuses peintures rupestres (notamment dans l’Oued Djerat et sur le plateau de Sefar) rappelant que le Sahara était autrefois une contrée verdoyante et fertile. Nombreux sont les dessins représentant des troupeaux de bovins menés par des bergers. Le Tassili n’Ajjer est composé de grès, couches superposées de vase et de sable solidifiés, issus des mers qui couvraient la totalité du plus grand désert du monde. Il y a plusieurs milliers d’années vivaient ici des hommes qui ont laissé la trace de leurs préoccupations quotidiennes ; on trouve en effet des scènes de chasse, de danse et de prière.
Info WikipédiA.
C’est bien un curieux musée minéralogique que le Sahara.
Il présente grâce à ses sculpture éolienne des formes dont la géométrie viole les lois de l’équilibre, témoin cette sculpture en grés dans le Tassili-n-Ajjer.
Les « champignons de pierre comme celui-ci dans l’Adrar Mariaou, au Tassili-n-Ajjer, témoignent de l’intensité de l’érosion éolienne lorsque la couche inférieure est plus tendre que la couche supérieure.
Les géologues ont nommé « pachydermite » ces surfaces craquelées qui ne sont pas sans rappeler l’épiderme d’un vieil éléphant. On notera l’abri sous roche creusé par le vent au pied du rocher.
L’ensemble évoque quelque fantaisie du facteur Cheval et ne manque pas d’humour.
Dans le Tassilli, royaume des figures de pierre les plus étranges, ces rochers en grés très grossier vont alimenter le reg voisin en billes de quartz.
Les Quatre Eléments : Photos Joël Jaffre
Alain CHUETTE - Septembre 2010