LA TYPOLOGIE BERLIET

La typologie Berliet suit quelques règles de base mais elle comporte de nombreuses exceptions. Chaque type comprend généralement un groupe de trois lettres, voire quatre dans certains cas exceptionnels, un nombre de deux à trois chiffres et, éventuellement une ou plusieurs lettres finales.

La première lettre indique la nature du véhicule de base :
– G pour un camion
– T pour un tracteur routier
– P pour un autocar ou un autobus.
Cependant, tout tracteur routier n’a pas forcément un type commençant par un T, car il peut s’agir d’un porteur transformé (GLC 8 R 4 x 4, GBO 15 6 x 6, etc.).

La deuxième lettre fait référence à la série et à la configuration. Pour les véhicules qui apparaissent au cours de la première moitié des années cinquante, cette lettre est, de manière quasi immuable :
– L pour les véhicules 4 x 2
– B pour les véhicules à trois essieux 6 x 2, 6 x 4 et 6 x 6.
Il existe quelques exceptions (GLC 8 6 x 6 notamment).

La troisième lettre est une indication de tonnage. Globalement, plus la lettre est proche du Z, plus le véhicule est gros, mais ce n’est pas tout à fait vrai, puisque les véhicules dont le type se termine par un M sont plus gros que ceux dont le type finit en R.
L’ordre croissant de taille, qui ne souffre pas d’exception sur la période considérée, est le suivant :
A<B<C<R<M<O.
Le I du GLI indique un modèle spécifiquement incendie, qui échappe aux règles typologiques ci-dessus. Le H de l’autocar PLH rappelle quant à lui que ce véhicule est doté d’un moteur horizontal dans l’empattement.

La quatrième lettre est rarissime. Entre 1954 et 1957, on n’en retrouve qu’un cas, celui du GLCK, qui n’est autre qu’un dérivé de GLC avec poste de conduite avancé (signification du K final depuis l’avant-guerre).

Le nombre qui suit peut avoir deux significations :
– pour les modèles diesel, il s’agit de la cylindrée arrondie exprimée en litres (GLC 6 = véhicule à moteur de 6,3 litres, GLR 8 = véhicule à moteur de 7,9 litres, etc.)
– pour les modèles à essence, il s’agit de la puissance fiscale.

Enfin, la lettre finale indique la version. Les premiers véhicules en sont généralement dépourvus (GLR 8...), tandis que les modèles qui leur succèdent adoptent d’abord un « a », puis un « b », puis un « R » (comme « renforcé »), puis un « M » comme « Magic », etc.

Source :

HORS-SÉRIE
N° 11

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