MÉTÉOROLOGIE
FRONT INTERTROPICAL
Le front Intertropical ou F.I.T. en abrégé, est un cas particulier assez typique du continent africain. La zone de convergence intertropicale, limite entre les flux des hémisphères nord et sud, devient un véritable front sur l’Afrique, car le flux de secteur nord-est est très chaud et sec (harmattan circulant sur le Sahara) alors que le flux de sud-est (voire sud-ouest dans le Golfe de Guinée en période de mousson) est moins chaud et beaucoup plus humide. Ce F.I.T. peut donner naissance à des perturbations très violentes, de type ligne de grains, avec orages et fortes rafales de vent. Certaines de ces perturbations deviendront ensuite des perturbations tropicales sur l’Atlantique intertropical, de type ondes d’Est ou cyclones.
ZONE DE CONVERGENCE INTERTROPICALE
La Zone de Convergence Intertropicale (ZCIT) est constituée d’une bande de nuages étendue sur quelques degrés de latitude, située au nord de l’Equateur. Cette bande encercle tout le globe d’Est en Ouest et est associée avec une bande zonale de fortes précipitations. La ZCIT marine est observable au-dessus des océans chauds dont la température de surface dépasse le seuil de convection situé vers 26-27°. Elle se situe à la rencontre des alizés du Nord-Est, et des alizés du Sud-Est. Cette zone de convergence se déplace en latitude de façon saisonnière, en suivant les oscillations de l’équateur thermique
Phénomènes associés à la zone de convergence intertropicale
Dans l'hémisphère Nord, au 1er janvier l'ITCZ se situe grosso-modo entre 10°S et 3°N,
et au 1er août entre 4°N et 25°N.
Déplacements extrêmes de l'ITCZ de part et d'autre de l'équateur. Notez sa direction très variable au-dessus de l'Afrique. Document U.Texas adapté par l'auteur.
Au nord du front intertropical se trouve une zone où le ciel est généralement serein ou peu nuageux avec des formations cirriformes. On peut y observer quelques rares nuages moyens ou quelques petits cumulus. En saison sèche quelques cirrus évoluent vers 25 000 pieds.
Les seules perturbations, peu fréquentes, sont formées sur le front des alizés. Ces perturbations donnent un ciel couvert par des nuages cumuliformes dont la base se situe vers 5-6 000 pieds et des grains généralement secs mais accompagnés de tourbillons de sable.
La visibilité est généralement bonne sauf dans les vents de sable dont la fréquence est maximum sur le sud du Sahara, le Tchad et le Soudan. Notons que par brume de sable la visibilité horizontale peut demeurer bonne tandis que la visibilité oblique est considérablement réduite.
FORCE
DU VENT
DEGRÉS BEAUFORT
Force |
Vitesse
du vent (km/h) |
le
temps en mer |
le
temps à l'intérieur des terres |
0 |
<1 |
la mer ne bouge pas d'un poil. |
les
fumées des usines s'élèvent normalement |
1 |
1
à 7 |
de
petites vaguelettes apparaissent sur l’eau. |
les
girouettes ne bougent pas ; les fumées des usines sont légèrement
déviées de leur trajectoire. |
2 |
8
à 12 |
les
vagues atteignent 20 cm de hauteur. |
les
feuilles et la girouette commencent à bouger . |
3
|
13
à 20 |
les
vagues atteignent 60 cm de hauteur. |
les
drapeaux se déploient. |
4
|
21
à 30 |
les
vagues atteignent 1 m de hauteur. |
les
feuilles se baladent dans le ciel. |
5 |
31
à 41 |
les
voiles sont gonflées. |
les
grandes branches des arbres commencent à bouger. |
6
|
42
à 50 |
les
vagues peuvent atteindre 3 m de hauteur. |
les
fils électriques et les fils téléphoniques bougent. |
7 |
51
à 61 |
les
vagues atteignent 4 m de hauteur. |
la
marche face au vent devient difficile ; les parapluies se retournent. |
8
|
62
à 76 |
les
vagues peuvent atteindre 6 m de hauteur. |
le
vent souffle en tempête ; la marche face au vent quasi impossible. |
9
|
77
à 88 |
les
vagues atteignent 8 m de hauteur. |
les
cheminées des maisons sont emportées. |
10 |
89
à 104 |
les
vagues atteignent 10 m de hauteur. |
les
arbres commencent à être déracinés. |
11
|
105
à 120 |
les
vagues atteignent 12 m de hauteur. |
les
dégâts n'épargnent quasiment personne. |
12
|
plus
de 120 |
les
vagues peuvent atteindre 15 m de hauteur. |
un
véritable ouragan. |
Tiré de : MÉTÉOROLOGIE ÉLÉMENTAIRE - Cyclones et tornades intertropicaux.
Roland DIDIER
15 mars 2010