Gérard PICASSETTE
3ème Groupe de Transport à Reggan
du 12 décembre 1964 - 26 mai 1967
lieutenant adjoint du capitaine MANGEON
puis lieutenant commandant la 1ère compagnie


Gérard PICASSETTE
source : /https://www.promotionvercors.fr/

Gérard PICASSETTE nous a quittés le 10 juin 2016 à l’âge de 79 ans

Cliquer sur les photos pour les agrandir puis sur pour revenir à la page

Promotion Vercors de l'École Spéciale Militaire de Saint-Cyr (1960-1962)
Chevalier de la Légion d'Honneur le 3 mai 1993 (colonel du Train, 28 ans de services)

 

----====ooooOOOOoooo====----

Salut les Sahariens,

Je viens d’apprendre le décès de Gérard PICASSETTE, qui était le Lieutenant adjoint du Capitaine MANGEON à la 1ère Compagnie du 3ème GT à Reggan.
Pour ceux qui ont fait un des déménagements du 3ème GT de Béchar sur Reggan, en décembre 1964, ils doivent avoir le souvenir de ce trajet quelque peu perturbé par la pluie !
Et oui, tout arrive au Sahara !
J’ai le souvenir de la piste au sud d’Adrar, complètement défoncée par les GBO qui provoquaient des ornières terribles !
Sur la photo ci-dessous, vous pourrez reconnaitre, de droite à gauche : Gérard PICASSETTE, avec sa veste moto en cuir et sa pipe, le Lieutenant DESAUNAY, chef du 1er Peloton de la 1ère Cie et le Chef LOSSOIS, chef du 3ème Peloton de la 1ère Cie.


De plus, alors que le convoi se trouvait à quelques km au nord de Reggan, le « Haut Commandement » de Béchar donna l’ordre de rebrousser chemin, compte tenu, des conditions climatiques !
Vu le non-sens de cet ordre, Gérard PICASSETTE, qui était le chef de ce convoi, passa outre et fit poursuivre la route jusqu’au Bordj des Sénégalais.
C’est une fois arrivé à destination, qu’il accusa réception du message en rendant compte que le convoi était bien arrivé à Reggan.
Pour la petite histoire, cette aventure lui coûta quelques jours d'arrêts !

Amitiés sahariennes

Message posté par Jean-Claude MOUROT sur le Journal du 3ème Groupe de Transport le 29 Juin 2016


 

----====ooooOOOOoooo====----

Le 15 janvier 2008 je reçois un appel téléphonique du Colonel PICASSETTE pour la présentation des vœux 2008.
Il me transmet ses félicitations pour le site du 3ème GT et avec son humour habituel me raconte l'anecdote suivante :

- Un jour j'aperçois, arrêté en pleine hamada, un Dodge 6x6. Je m'en approche, comme il est de coutume, il y avait un seul homme à bord, debout dans la caisse et jouant de la trompette (petite trompette anglaise). Il s’agissait de Joseph MROZINSKI… qui avait attrapé le « coup de sud » ? Je suis reparti sans le déranger…

Il me reparle des anciens : MERLE, LHIRONDELLE et LOISEAU...
et de deux appelés du contingent, nés en 1945, METAIREAU Churchill et BOVAL Joseph Staline...

Michel FERNEZ

----====ooooOOOOoooo====----

 

Courrier de Gérard PICASSETTE le 26 janvier 2012

Popaul, vieux saharien…
- article paru dans le Journal de sa promotion à St Cyr reproduit sur le site su 3ème GT :
http://www.3emegroupedetransport.com/Popaul.htm
Michel FERNEZ

----====ooooOOOOoooo====----

 

Une promotion de Saint-Cyr

Le capital d’honneur

    Donnons la parole au général Le Ray : « Si la bataille du Vercors est souvent aujourd’hui présentée comme un drame, c’est que l’adversaire, foulant au pied les lois de la guerre et le droit des gens, a massacré presqu’autant d’innocents que de soldats en armes ».
Refusant de parler du « drame » du Vercors, il préfère utiliser le terme « bataille » du Vercors : « Il ne faut pas accepter que le souvenir de ces horreurs relègue dans le silence le capital d’honneur et l’apport précieux à la bataille d’ensemble, dont les combattants du Vercors ont le droit de s’enorgueillir ».
Ce « capital d’honneur » est sans doute ce qui d’emblée est apparu comme le plus important.

L’honneur des officiers

    Le rôle joué par les officiers, de toutes origines, dans la préparation et dans les combats du Vercors a été primordial, n’en déplaise à certains détracteurs. Dominées par celle du général Delestraint, de belles figures d’officiers ont émergé, dignes d’être données en exemple aux futurs officiers : Pourchier, Le Ray, Geyer, Costa de Beauregard, Huet, Chabal, Prévost, Tanant, pour ne citer que les plus connus.

    Voici ce que dit Dalloz de ceux d’entre eux, disparus en déportation : « Héros, ils furent par leur fidélité, par l'indépendance de leur jugement, par la fermeté de leur détermination, dont ils surent accepter, sans la moindre illusion, les conséquences. Conservons leur mémoire. Nous y trouverons force dans nos moments d’épreuve et de doute ».
L’accusation souvent portée contre les officiers, d’avoir attendu la dissolution de l’armée de l’armistice pour s’engager, est injuste et mensongère. Ces officiers étaient, dès la défaite de 1940, animés du plus pur esprit de revanche. Ils n’ont pas hésité à s’engager, dès l’armée d’armistice et déjà clandestinement pour certains. Dès qu’ils l’ont pu, libérés de leurs obligations, ils ont plongé dans l’action clandestine, sans attendre de voir où tournait le vent.
Enfin, il ne faut pas oublier non plus, bien qu’il existe beaucoup moins d’informations et de statistiques à leur sujet, les nombreux sous-officiers qui se sont engagés eux-aussi, naturellement, et ont constitué l’encadrement de base des maquis.

Des Français unis dans un même combat

    Il faut souligner la symbiose qui a régné entre les responsables civils et les responsables militaires. Malgré leurs cultures et leurs opinions politiques différentes, ils ont su agir pour leur idéal commun d’amour de leur pays, sans arrière-pensée politique tant qu’a duré le maquis. Lors des combats, les civils se sont naturellement rangés derrière les militaires.
Il est tout à fait remarquable que, de tout cet ensemble disparate de combattants, certains sans aucune formation militaire, ayant des opinions politiques souvent très marquées et parfois plutôt révolutionnaires, les cadres officiers et sous-officiers ont su faire des soldats qui se sont battus avec courage, discipline et souvent efficacité, malgré leur armement dérisoire, face à un adversaire entrainé et redoutable.
Le général Le Ray l’exprime en ces termes : « Les Francs-Tireurs surent bien vite que les officiers venus vers eux n’étaient point des esprits d’imprégnation réactionnaire, mais des hommes en révolte contre l’esclavage. Les militaires, de leur côté, découvrirent bientôt chez leurs camarades la marque réconfortante du désintéressement et de la pureté d’intention. Ces courants devaient bientôt confluer dans un même enthousiasme ».


EN CONCLUSION


    Concluons avec Pierre Tanant : « Sur ce vaste plateau, des Français de toutes origines et de toutes opinions ont su se grouper et s’unir, avec la seule ambition d’échapper à la servitude.
Tant de sang versé a fait de ces montagnes une terre sacrée, une terre qui doit être maintenant respectée comme un sanctuaire où le flambeau de notre liberté a été rallumé, comme l’un des berceaux de la Renaissance française ».
La valeur du symbole porté par les quelques huit cents victimes du Vercors, dont plus de six cents les armes à la main, et les chefs qui les ont menés au combat, méritait bien qu'une promotion de Saint-Cyr porte le nom de « Vercors ».

https://www.promotionvercors.fr/